La CMA inquiète de la « déliquescence de l’accord de paix », demande une réunion d’urgence

La Coordination des mouvements de l’azawad dénonce une déliquescence de l’accord pour la paix et la réconciliation. La CMA accuse le gouvernement du Mali et la médiation internationale de manquer à leurs devoirs.

La Coordination des mouvements de l’azawad (l’ex rébellion) a tenu la session ordinaire de son bureau exécutif du 7 au 9 décembre dernier à Kidal, fief du mouvement dans le nord du Mali. Dans son communiqué final qui a sanctionné ces assises, la CMA accuse les autorités maliennes, l’Algérie, cheffe de file de la médiation et la communauté internationale d’avoir manqué à leurs devoirs. Elle dénonce ce qu’elle appelle “une déliquescence avérée de l’accord de paix” sept ans après sa signature. « Une situation qui peut avoir des conséquences néfastes sur le processus », s’inquiète la coordination. Ainsi, elle appelle ces différentes parties à jouer leur rôle de façon pleine et efficiente.

La CMA se dit également préoccupée par la situation sécuritaire et ses conséquences sur les populations du Nord. Elle condamne les violations répétées et manifestes des droits de l’homme, surtout celles commises par l’armée et ses supplétifs de Wagner. Quant à ses propres forces, elle leur demande de se mobiliser à hauteur des défis.

Réunion d’urgence pour déterminer l’avenir de l’accord

L’ex rébellion demande aussi une consultation diligentée dans un lieu neutre entre elle et les autres parties prenantes. Cela, pour déterminer définitivement de l’avenir de l’accord. Elle rappelle également au conseil de sécurité l’ouverture d’une enquête sur l’assassinat de Feu Sidi Brahim Ould Sidatti..

Le Gouvernement n’a pas réagi à cette déclaration de la Coordination des mouvements de l’Azawad. Au ministère de la réconciliation, chargé de l’accord de paix, on ne souhaite pas commenter ses accusations de la CMA pour le moment.

Pour certains observateurs, la coordination des mouvements de l’azawad n’est pas exempte de reproche dans ce retard de l’application de l’accord. Les ex rebelles doivent revoir leur politique de négociation, affirme ces analystes.

Source : Studio Tamani