Le front social en ébullition : les surveillants de prison en grève de 4 jours à partir du 1er septembre

Dans une lettre adressée au ministère du Dialogue social, du Travail et de la Fonction publique, la synergie des sections syndicales des surveillants de prison du Mali (SSSP, UNTM,CDTM, CSTM) projette d’aller en grève de 4 jours à partir du mardi 1er septembre. Signée hier, lundi 17 août par les secrétaires syndicaux, cette lettre prévoit quatre (4) jours de cessation de travail dans toutes les prisons du Mali.

En vue de réclamer leurs dus, les syndicalistes des surveillants de prison sont en passe de déclencher une grève de 96 heures, soit quatre (4) jours de grève. Instruisant le département en charge de la question, une lettre contenant un préavis de grève a fait l’objet de publication par la corporation syndicale des surveillants de prison du Mali. Allant du mardi 1er au vendredi 4 septembre, cette grève se manifeste, selon les syndicalistes, dans tous les établissements pénitentiaires du Mali. « Considérant  le discours à la Nation du président de la République à l’occasion de la fête de l’armée en date de 2017, annonçant expressément l’alignement des surveillants de prison aux avantages accordés aux forces de défense et de sécurité ; considérant le retard et la lenteur dans la mise en œuvre des articles 145,148 et 149 de la loi N°2016-031 du 7 juillet 2016 malgré leur caractère explicite, les syndicats des surveillants de prison, unis en synergie d’actions, décident d’observer une grève de 96 heures, soit 4 jours de grève allant du mardi 1er au vendredi 4 septembre 2020 »,lit-on dans la lettre signée par les syndicalistes. Suivant la teneur du document, ces quatre (4) jours de grève seront effectifs en cas de la non-application de l’article 148 de la loi N°2016-031 du 7 juillet portant statut des fonctionnaires du cadre de la surveillance des services pénitentiaires et de l’éducation surveillée ; tout comme la non-relecture du décret N°2019-0463/P-RM du 3 juillet 2019 portant allocation d’une indemnité de logement aux fonctionnaires du cadre de la surveillance des services pénitentiaires et de l’éducation surveillée.

En invitant ses militants à respecter le service minimal pendant cette période de grève, la synergie des sections syndicales des surveillants de prison (SSSP, UNTM, CDTM, CSTM) précise que la grève se manifeste comme suite : arrêt des visites sociales et familiales ; celui des extractions judiciaires et administratives. L’arrêt des transfèrements judiciaires et administratifs ; celui  des consultations médicales extérieures sauf les cas d’urgence. Les syndicalistes tiennent à relayer que les quatre (4) jours de grève se manifestent par la non-exécution des mandats de justice et des ordres de délibération ; de même que par l’arrêt du traitement des courriers à l’arrivée et au départ. Aussi, précisent-ils, la réception des plats extérieurs se déroulera de 8H à 15H.

Mamadou Diarra

Source: Le Pays