Éducation : allier quantité et qualité

Le Projet pour l’amélioration de la qualité et des résultats de l’éducation pour tous au Mali (MIQRA) au cœur des échanges francs et cordiaux ente la ministre de l’Education et une mission de la Banque mondiale.

Le taux d’alphabétisation a connu un bond prodigieux. Mais le Mali peine à offrir à la fois la quantité et la qualité des services éducatifs à ses populations extrêmement jeunes et en forte croissance. Ainsi, des insuffisances accumulées par les élèves au niveau de l’école primaire et secondaire ont des répercussions importantes lorsqu’ils abordent les études supérieures ou entament une vie professionnelle. Il existe en fait un déphasage entre les connaissances acquises à l’école et celles requises par le monde de l’emploi.

La qualité de l’enseignement primaire et secondaire détermine largement la capacité d’un pays à faire face, avec des femmes et des hommes bien formés, aux défis futurs dans tous les domaines. Mais cet enseignement de qualité s’est heurté à l’insuffisance d’équipements et d’infrastructures scolaires, le nombre pléthorique d’élèves dans les salles de classe, les programmes scolaires souvent inachevés, les grèves et revendications répétées pour une revalorisation des salaires des enseignants, la liste est encore longue.

 Système éducatif adapté

Aussi la privatisation spectaculaire dans le secteur de l’éducation, de l’école maternelle à l’enseignement supérieur, qui a créé au cours des deux dernières décennies un système éducatif à deux vitesses, avec des secteurs publics progressivement abandonnés par les parents d’élèves. Ces derniers ont consenti des efforts financiers énormes pour fournir une meilleure éducation à leurs enfants en les envoyant dans des écoles privées coûteuses.

Ces dysfonctionnements ont démontré l’urgence d’une prise de conscience par les acteurs du secteur éducatif et justifié le Projet pour l’amélioration de la qualité et des résultats de l’éducation pour tous au Mali ( MIQRA) dont l’objectif est d’améliorer les résultats d’apprentissage en début de primaire dans les zones ciblées, de promouvoir l’accès des filles au premier et au second cycles de l’enseignement secondaire dans les zones mal desservies et d’améliorer la gouvernance du système éducatif. Ce projet visait plus de 4 millions  de bénéficiaires directs et indirects incluant les élèves fréquentant les écoles ciblées et les enseignants des écoles maternelles, fondamentales et secondaires.

On comprendra dès lors aisément pourquoi ce projet qui a démarré le 25 janvier 2021 était le 19 avril dernier au cœur des échanges entre la ministre de l’Education nationale, Mme Sidibé Dédéou Ousmane et une mission de la Banque mondiale au Mali.

L’éducation est la clé de voute du développement économique, social, culturel et politique d’un pays. Les États qui ont connu un niveau de performance économique élevé au cours des dernières décennies (Maurice, Botswana, Rwanda, etc.) sont ceux qui ont su mettre en place des systèmes éducatifs efficaces adaptés à leurs contextes et à leurs choix d’orientation économique.

Juste après cette entrevue, Mme Sidibé Dédéou Ousmane a reçu en audience, le nouvel ambassadeur du Mali aux États-Unis, Sékou Berethé. Une visite de courtoisie avec en toile de fond des échanges denses sur l’éducation malienne et les opportunités de renforcement de la coopération avec les Etats-Unis dans ce domaine.

Ibrahim Yattara

Source : L’Informateur

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